Le syndrome de Guillain-Barré peut entraîner une paralysie transitoire plus ou moins grave. Dans la majorité des cas, les patients récupèrent leurs capacités physiques après 6 à 12 mois. J’ai un syndrome de Guillain-Barré, qu’est-ce que c’est ?Ce syndrome est causé par une atteinte des nerfs périphériques responsables de la transmission des informations nerveuses depuis le cerveau ou la moelle épinière vers les muscles ou les organes des sens. Ces nerfs permettent de percevoir les sensationset de contrôler les mouvements musculaires. En fonction des nerfs atteints, une paralysie progressive des membres, une perte des sensations, une détresse respiratoire ou une modification du rythme cardiaque peuvent se produire.Quels peuvent être mes symptômes ?La maladie apparaît brutalement, ou est rapidement progressive, et la gravité des symptômes varie en fonction des personnes. Vous pouvez ressentir des fourmillements, des engourdissements, des picotements surtout au niveau des pieds ou des mains, des crampes ou des douleurs intenses. Une faiblesse musculaire d’intensité variable, voire une paralysie, peut survenir d’abord dans les jambes puis au niveau du tronc et de la tête, ainsi qu’une perte de certaines sensations. Les deux parties du corps sont touchées de façon symétrique.Que dois-je faire ?Consultez immédiatement un médecin ou rendez-vous au service d’urgence le plus proche. La maladie doit être traitée le plus vite possible (idéalement dans les deux premières semaines) afin de limiter les lésions des nerfs.Les premières semaines de la maladie correspondent à la phase d’extension des paralysies. Cette phase nécessite une hospitalisation et une surveillance étroite pour éviter les complications graves. En effet, si les nerfs contrôlant des fonctions vitales sont touchés, des soins intensifs en urgence seront nécessaires. Votre médecin vous expliquera le détail de ces soins et vous orientera vers le service approprié en fonction de vos symptômes. Comment va évoluer ma maladie ?Une phase de plateau qui s’étend sur quelques semaines va suivre. Les symptômes se stabilisent mais un suivi médical est indispensable car des complications touchant les fonctions « automatiques », c'est-à-dire non volontaires, comme la pression sanguine, les battements du cœur, le fonctionnement de la vessie ou du tube digestif peuvent néanmoins survenir à ce moment-là.Puis les symptômes s’atténuent progressivement. Dans les formes sévères, des séquelles peuvent persister, comme des faiblesses musculaires et une diminution de la sensibilité au toucher. Cependant, dans 85 % des cas la récupération est totale au bout de 6 à 12 mois. Comment se fait le diagnostic ?L’examen clinique et les symptômes sont des indicateurs fiables de la maladie. Deux examens complémentaires sont fréquemment utilisés :
Quelles sont les causes de ma maladie ?L’organisme produit des protéines appelées anticorps qui, au lieu de nous défendre, vont détruire un des composants essentiels des nerfs. Cette réaction immunitaire trop importante se retourne donc contre l’organisme lui-même. Il s’agit d’une maladie auto-immune.Le composant détruit est la myéline, une gaine isolante située autour des nerfs qui permet la transmission du message nerveux. Si le message nerveux est ralenti ou n’est plus transmis aux muscles ou aux organes des sens, cela entraîne une paralysie ou une insensibilité. Dans environ deux tiers des cas, cette pathologie survient après une infection, de type grippe, angine ou gastro-entérite.Elle peut également se déclarer suite à la maladie à virus Zika.Ces cas sont rares mais, compte-tenu de l'importance de l'épidémie de Zika dans les zones infectées, ils démultiplient le nombre de syndromes de Guillain-Barré enregistré. Le risque de développer cette maladie est plus élevé après 60 ans. Cependant les mécanismes conduisant au syndrome ne sont pas élucidés. Quels traitements vont m’être proposés ?Deux traitements d’efficacité comparable existent :
En parallèle, l’ensemble des symptômes liés à la polyradiculonévrite doit être traité. Des exercices de kinésithérapie sont indispensables dès le début de la maladie pour retrouver sa force musculaire. En France, le nombre de cas de polyradiculonévrite est de 1 à 2 personnessur 100 000 chaque année.Elle touche les deux sexes et peut survenir à n’importe quel âge de la vie. La section commentaire est fermée.
|
AuteurÉcrivez quelque chose à votre sujet. Pas besoin d'être fantaisiste, juste un aperçu. Archives
Octobre 2018
Catégories |